Naciria (Boumerdès) : Amar Amsah, une mémoire occultée

Publié le par KEBBABI Mourad

 

L’Histoire n’oublie jamais les hommes », telle est la phrase choisie comme credo par l’association « Tamussni » de Naciria pour célébrer le 61e anniversaire de la mort au combat du militant de la cause nationale Amar Kadi, dit Amar Amsah.

 

Oublié et occulté par l’histoire officielle, ce révolutionnaire avant l’heure et militant du PPA, ayant défié les autorités coloniales durant les années quarante a été honoré, hier, par les membres de l’association Tamussni. L’événement a été vécu comme un moment fort par la population de toute la région. Les festivités ont été marquées par l’organisation d’une riche exposition sur l’histoire de la région, un concours intercommunal, une pièce théâtrale, une soirée de poésie et une conférence sur le parcours du militant. L’histoire de ce héros, telle qu’elle a été relatée par le conférencier, Benameur Rezki, commence au village Aït Aliane (un village relevant de l’ex-Haussonvillers) où il est né le 15 janvier 1921, et se termine le 16 mai 1949, jour de son assassinat par les autorités coloniales à l’ex-Abbo (Sidi Daoud actuellement).

 

Après une enfance passée dans la misère et le travail de la terre chez les colons, Amar quitta son village pour s’installer à Alger où il fonda une association de bienfaisance dotée d’un nationalisme qui a aussitôt attiré l’attention des responsables du PPA avec lequel il a milité jusqu’à ce qu’il rejoigne l’organisation secrète (OS). Ses activités au sein du PPA ont aussitôt réveillé les soupçons des autorités coloniales qui ont lancé une course-poursuite contre lui en encerclant son village natal, en multipliant les interrogatoires et en infligeant des traitements infâmes à sa famille. N’ayant pas pu l’arrêter, les colons mirent sa tête à prix. Ce fut un certain Dédier Mélmoux, un célèbre inspecteur qui s’engagea à exécuter la sale besogne en « croyant dur comme fer que l’affaire Amar Amsah allait le propulser plus haut ». Mais Amsah ne lui a laissé aucune chance et le tua en juillet 1947, à Tighzar-N’Aït Yahia, un endroit où ils se sont donné rendez-vous pour une rencontre.

 

Pour épargner ce vaillant militant de tout danger, la direction du PPA décida de sa mutation à Sidi Daoud, l’ex-Abbo. Là, Amar Amsah poursuit son combat dans la clandestinité jusqu’au jour de son assassinat lors d’une mission à laquelle il s’était porté volontaire. L’événement a fait la manchette du quotidien L’Echo d’Alger du 17 mai 1949 et de nombreux journaux de la métropole. En dépit de tout ce qu’elle a subi, sa famille n’a eu droit à aucune récompense et aucun égard de la part des officiels de l’Algérie indépendante. « Je détiens des documents signés par le colonel Ouamrane et d’autres témoins sur l’engagement de mon frère dans la cause nationale », nous dira son frère Ahmed.

 

Article paru dans ELWATAN du 22/05/2010 par:  Koubabi Ramdane

Publié dans Press-book

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D
<br /> je remeie tout le staff de cette association pour ce formidable travail dans la promotion de savaoir en generale;l'histoir et la culture kbylie en particulier et l'encouragement des eleves par les<br /> councours que vous erganiser à chaque manéfistation culturelle.<br /> <br /> la chose la plus terible c'est quand un etrenger nous raconte notre histoire c'est honteux non?!<br /> c'est le momment de raconter l'histoire de nos braves qui ont donner leurs vies pour liberer le pays de joug coloniale a l'instar des Amsah,les Zaamoum et d'autrs,parceque mes freres l'histoire a<br /> subi un glissement geographique , l'histoire en voie de disparaition avec la disparition des vieux; chaque vieux qui meurs c'est une bibliotheque qui etiend bon courage.<br /> <br /> <br />
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