Les risques de l'automédication
L'automédication est une pratique courante dans la migraine. Pourtant, elle risque d'augmenter la fréquence des crises, d'induire des effets secondaires indésirables, de rendre la maladie chronique ou encore de retarder le diagnostic d'une autre pathologie à l'origine des maux de tête. Autant de raisons pour ne pas se soigner seul…
Plus d'un migraineux sur deux n'aurait jamais consulté de médecin. Et parmi les autres, nombreux sont ceux qui errent de consultation en consultation, avec le sentiment qu'on ne les comprend pas… puisque les crises de migraine ne cessent pas. Cela explique certainement en partie la fréquence importante de l'automédication dans cette pathologie. Selon les études, entre cinq et huit personnes sur dix tenteraient de traiter seules leurs migraines.
Plus du mal que du bien
Des médicaments, consommés abusivement, peuvent transformer les migraines “épisodiques” en migraines chroniques :
- L'abus d'aspirine peut exposer à des accidents digestifs graves ; il en est de même pour les anti-inflammatoires non stéroïdiens ;
- Une prise trop importante de paracétamol peut entraîner des problèmes hépatiques ;
- Une utilisation excessive de tartrate d'ergotamine (dérivés de l'ergot de seigle) peut être à l'origine d'une accoutumance et d'un ergotisme se caractérisant notamment par une vasoconstriction périphérique sévère. Par ailleurs, le risque d'ergotisme est augmenté par la prise concomitante de macrolides (antibiotiques d'utilisation courante) : l'association tartrate d'ergotamine et macrolide est formellement proscrite ;
- Traitement spécifique et efficace de la crise migraineuse, la prescription de triptans doit être suivie avec attention. N'empruntez pas l'ordonnance de votre conjoint et ne forcez pas la dose ! Des consommations trop répétées - ou mal conduites - peuvent parfois avoir l'effet inverse. Enfin, le recours au triptans est déconseillé dans certains cas de dépressions et de maladies cardiovasculaires
Source : DOCTISSIMO